Hôtel Eden, Genève, photographie, diptyque, 2010
L’Hôtel Eden (créé en 1936) et l’artiste Jean-Claude Prêtre (sur le site de Sécheron, dès 1987) ont assisté voire « participé » involontairement de très près à la démolition des anciennes installations de Sécheron, puis à l’édification du nouveau complexe Merck Serono.
L’entrée de l’Hôtel Eden se trouve devant l’esplanade du complexe face à son entrée principale. L’artiste est au 6ème étage d’un immeuble jouxtant l’un des actuels bâtiments de l’entreprise dans un espace traversant qui donne, d’une part, sur l’avenue Blanc, et d’autre part, sur le cœur même du complexe.
Hôtel Eden et chantier Sérono, photographie, été 2005
Le peintre qui a toujours fait de la photographie et des films – parallèlement à son travail de peinture – a fait des images quotidiennes du chantier entre 2003 et 2007.
Quelques images concernant l’Hôtel Eden sont présentées ici, les autres sont visibles sur le Site : cliquer sur CHRONOLOGIE, puis sur PHOTOGRAPHIE.
Hôtel Eden et chantier Serono, photographie, décembre 2005
« SUITE EDEN »
Etendard d'Eden, 2002-2008
Il était nécessaire, pour éviter tout malentendu, d’expliquer le choix du nom EDEN sous la désignation duquel est regroupé l’ensemble des variations de la trilogie Ariane, Danaé, Suzanne revisitée.
En effet, si l’opinion courante associe ce nom au Paradis terrestre dans la Genèse, « SUITE EDEN » s’est imposé par une double convergence sur un point commun avec la croyance partagée, mais surtout par une simple détermination de circonstance tout à fait autre.
L’une tient donc à ce que la trilogie revisitée puisse s’inscrire à la fois dans l’heureuse ouverture symbolique que ce lieu de délices sur terre – le jardin d’Eden – suggère, en même temps que sous l’Hôtel genevois du même nom. L’autre, plus pragmatique, tient au fait que l’atelier du peintre est à proximité de l’Hôtel Eden : l’artiste traverse l’avenue Blanc pour s’y rendre et prendre ses repas qu’il partage souvent avec ses amis et ses clients.
Le peintre Jean-Claude Prêtre fréquente l’Hôtel Eden depuis qu’il a installé son atelier au numéro 53, de l’avenue Blanc, en 1987. Au cours des années, une sympathie est née entre le directeur de cet établissement – Monsieur Léo Stadelmann – et l’artiste : la conversation a souvent porté sur l’art… Son objet plus spécifique l’orientait sur ce que pourrait bien être l’enjeu d’une intervention artistique sur les six étages de l’Hôtel. Une entreprise qui devait à la fois reposer sur un concept global ; assurer – malgré une diversité stylistique obligée des œuvres dans l’ensemble du bâtiment – une unité esthétique par étage ; des climats visuels renouvelés par des thèmes reliés à une sorte de fil d’Ariane…
Le concept retenu fut de revisiter certains aspects de la trilogie Ariane, Danaé, Suzanne, trois femmes, l’une d’origine biblique, les deux autres issues de la mythologie grecque, trois thèmes de la peinture, trois manières de se rendre compréhensible le « monde » en le réinventant plutôt qu’en se l’appropriant comme le font nombre d’artistes à la suite de Marcel Duchamp.
La trilogie commencée au début des années 80 s’étend jusqu’à l’année 2010. Chacun des trois volets a nécessité environ une décennie de travail. A l’heure actuelle, seules quatre séries à l’intérieur des suites Ariane et Danaé ont été revisitées pour la transformation du rez-de-chaussée, des 6ème et 5ème étages. Les quatre étages restants sont à l’étude : leur objet porte sur les autres séries des suites Ariane et Danaé et sur celles appartenant à la suite Suzanne.
Les œuvres de la trilogie « Ariane, Danaé, Suzanne, revisitées », créées pour l’Hôtel Eden, lorsqu’elles ne sont pas des travaux originaux sur des supports traditionnels, sont des tirages argentiques uniques mis sous verre acrylique.
Comme dans certains musées (MAMCO de Genève, GUGGENHEIM de New York), la visite de l’Hôtel se fait – ici, sur le site officiel Jean-Claude Prêtre – du dernier étage (le 6ème) vers le Rez-de-chaussée pour se terminer dans la Salle à manger où les visiteurs du site sont invités à découvrir in situ œuvres, gastronomie et accueil chaleureux.
Hôtel Eden vu de l'atelier, 2010
Les peintures revisitées pour le 6ème étage (voir photo ci-dessus) sont des œuvres de la série Danaé, les Chimères (2000-2002) : elles font partie de la suite Danaé, libre lumière.
il descend de l’Olympe – elle se déploie dans la lumière, 2001-2008
Les peintures revisitées pour le 5ème étage sont des œuvres de la série Danaé, libre lumière (2002-2005) : quatre variations exceptées qui font partie de la suite Ariane.
121 Ariane moins une pour Danaé, 1998
technique mixte sur toile, 250 x 60 cm
Collection de l’artiste, Boncourt, Jura
Danaé, interfaces 9, variation b, 2008
Les peintures revisitées pour les couloirs des 4ème, 3ème, 2ème et 1er étages sont des œuvres de la série Danaé (La pluie vivante, 2002) et de la série Ariane (Damiers, 1998).
Danaé, la pluie vivante 12 et 13, 2002
acrylique sur papier marouflé sur aluminium, 65 x 100 cm
Ariane. Damier 1 et 2, 1998
technique mixte sur papier marouflé sur panneau, 120 x 45 cm
Les peintures revisitées pour le Rez-de-chaussée sont des œuvres de la série Dionysos : elles font partie de la suite Ariane, le Labyrinthe.
Corona Borealis, 1998
acrylique sur toile, 60 x 250 cm
Collection de l’artiste, Boncourt, Jura
Le Mont analogue, 1995
acrylique sur toile, 146 x 193 cm
Collection André Jaeger, Rheinhotel, Schaffausen
Les Présents, 1998
acrylique sur toile, 60 x 250 cm
Collection de l’artiste, Boncourt, Jura
Corona Borealis, 2008